Choisir des vignes : Quelles vignes je souhaite planter ?

Le choix de vos vignes est une décision qui définira les bases de votre aventure viticole. Mieux vaut ne pas acheter de vignes sans s'être posé quelques questions au préalable.

Une vigne est composée d'un porte-greffe et d'un greffon. Le porte-greffe est un sarment américain résistant au phylloxéra. Le véritable cépage est un sarment de 5 cm greffé sur le porte-greffe américain. Ce sarment est protégé par une couche de cire et dispose d'un an chez le sélectionneur (celui qui cultive la vigne) pour s'établir et former un tout. La première année, le porte-greffe américain développe également ses racines. Les vignes sont refroidies et mises en dormance, puis vendues à racines nues au printemps. Vous pouvez également acheter des vignes d'un an en pot avec de la terre en jardinerie, mais rien ne vaut l'achat de vignes à racines nues.

Il existe de nombreux types de porte-greffes, chacun étant associé à un type généralement composé d'une combinaison de chiffres (SO4, Couderc 3309, 125AA) et de lettres, mais pas tous (par exemple, Gravesac). En tant que vigneron amateur, vous pouvez faire analyser votre sol et faire le bon choix pour votre porte-greffe, ou choisir un porte-greffe polyvalent. Gravesac sur loam sableux et SO4 sur sols argilo-limoneux sont d'excellents choix.

Tout le monde rêve d'élaborer un Grand Cru Classé structuré de Saint-Émilion ou un Sauvignon Blanc d'une grande finesse de Nouvelle-Zélande. Or, dans nos régions de basse altitude, les conditions climatiques ne permettent pas toujours à ces raisins d'atteindre leur pleine maturité. À une latitude d'environ 52° Nord, l'angle d'incidence du soleil est différent de celui des régions plus au sud. Les températures peuvent être plus chaudes, mais la position du soleil reste la même. Nos sols sont souvent argileux ou sablo-limoneux. Nous, vignerons amateurs, ne pouvons pas toujours planter dans des sols idéalement situés. L'essentiel est de planter un cépage capable d'atteindre la maturité souhaitée pour le style de vin que nous souhaitons élaborer. Par exemple, un raisin destiné à l'élaboration d'un vin effervescent est récolté moins mûr qu'un raisin destiné à l'élaboration d'un vin blanc ou rouge corsé. Certains raisins mûrissent également plus tôt que d'autres.

Tout le monde connaît les cépages nobles. Ce sont d'authentiques cépages de la famille des Vitis vinifera, littéralement « raisin de cuve ». Il existe des milliers d'exemples de cépages nobles dotés de leur propre code génétique. Ils sont souvent associés à une ou plusieurs régions spécifiques. Le Sangiovese, par exemple, est souvent associé à la Toscane, et le Sauvignon Blanc à la Vallée de la Loire et à la Nouvelle-Zélande.

Dans notre région, nous recherchons principalement des cépages nobles qui s'épanouissent dans un climat froid. Je suis sûr qu'il y a du Malbec (largement planté dans la région de Cahors et la vallée de Mendoza en Argentine) en Belgique. Mais parmi les cépages nobles, je pense qu'il serait plus judicieux de se tourner vers la famille des Pinots – Chardonnay, Riesling, etc. – pour les blancs, et vers le Pinot Noir, l'Acolon et le Dornfelder pour les rouges. Rares sont les cépages rouges issus de ces cépages nobles qui rencontrent autant de succès auprès des vignerons amateurs.

Au fil des ans, divers cépages ont été croisés pour diverses raisons, notamment la productivité, la saveur ou la résistance aux maladies du vignoble. La qualité de ces croisements suscite de nombreux débats et polémiques. Le monde du vin professionnel les méprise souvent, arguant qu'ils ne permettent pas de produire des vins de grande qualité. En tant que vigneron amateur qui savoure fièrement un bon verre de vin en famille et entre amis, je suis ouvert à tous les cépages. J'en ai planté quatre dans mon vignoble : le pinot noir, le chardonnay, le johannitter et le régent.

Les hybrides les plus résistants sont une aubaine pour la viticulture amateur.